Un petit article pour donner quelques nouvelles et partager nos aventures mécaniques à ceux à qui ça pourrait faire peur…
On va parler de moteur, de lanterneau et de suspensions pneumatiques. 😊

Il y a quelques mois notre bel engin bleu a donné des signes de faiblesse… bruit, fumée, … les symptômes précurseurs de la maladie de ce moteur (le fameux PUMA…) se précisent. Nous avions alors le choix entre attendre la casse, probable mais imprévisible, et qui pouvait arriver au milieu d’un trip préparé et attendu pendant des mois… ou alors anticiper et réparer. Depuis le début de nos trips, à moto puis en pickup et maintenant en fourgon, nous essayons de gérer les risques au mieux… kit de réparation et compresseur pour les pneus, plaques et pelle pour les enlisements, outillage et différents liquides pour les petits appoints moteur et mini réparation si besoin, une médaille de St Christophe pour le reste… bref, on essaye de faire face… mais là on nous parle de casse moteur (description d’un expert dans un forum : « La cause vient d’un défaut d’injecteur; celui-ci se met brutalement à propulser beaucoup de carburant. Il en résulte un emballement du moteur (6000 tr/mn), puis le moteur cale et ne redémarre plus. L’important excès de carburant entraine une chaleur intense qui détruit le piston par surchauffe ; la bielle et la chemise sont également très impactées. »), impossible de traiter pour nous sur le terrain et voyage bloqué si ça arrive loin de chez nous…


Nous avons donc pris la décision d’anticiper et de (faire) changer le moteur. Après discussion avec notre mécanicien préféré (Garage Maillot à Locmiquélic), nous avons compris que c’était une opération lourde, il faut changer l’embrayage, la distribution, les injecteurs et comme nous avions aussi du boulot sur les freins arrière et moyennant quelques surprises pendant le démontage / montage, ça fait une belle ardoise… Nous avons alors regardé les fourgons neufs (beaucoup trop cher et aménagement à refaire), puis les fourgons en occasion (très demandés donc chers et / ou avec des kilométrages qui nous ramènent au même point et avec les mêmes incertitudes…), pour au final constater que malgré son prix, le changement de moteur restait pour nous la meilleure option. C’est donc parti, moteur reconditionné commandé… il arrive tout nu, Willy va devoir tout transférer depuis l’ancien. Une fois enlevé ça fait quand même un gros trou… pour y accéder tout l’avant a été enlevé…





Quelques surprises bien sûr, un guide de boîte de vitesse par ici, un alternateur plein d’huile par là, … mais petit à petit le nouveau moteur se construit et va rejoindre notre fourgon. On a l’impression d’assister (en plus lent) à une greffe de cœur… Et enfin il redémarre… joli son, échappement ok, il va entrer dans une phase de surveillance et de réglage…
Pendant ce temps, pour profiter du pont et avec les conseils de Willy, Stéphane ajoute la suspension pneumatique à l’arrière. L’objectif est de compenser le poids permanent et de mieux stabiliser l’engin. L’ajout des boudins est assez simple (une fois tous les morceaux mis dans le bon sens après montage / démontage / réflexion…), il faut ensuite amener les tuyaux d’air jusqu’aux commandes et jusqu’au compresseur qui seront au niveau du poste de conduite. Le compresseur trouve sa place sous le plastique de la marche côté conducteur, avec un branchement vers la batterie et un aller retour vers les commandes installées après avoir désossé pas mal de choses… ça fait un peu peur mais à chaque hésitation Willy rappelle que « si on a peur, c’est qu’on est un peureux » 😊 donc pas de soucis, on démonte, on dégrippe, on enlève et tout retrouvera bien sa place au final…



Tout a trouvé sa place, le fourgon monte et descend à la demande, le moteur tourne et les freins freinent… 😉

On change également les supports de la porte latérale qui donnent des signes de faiblesse…



Phareweizh est de retour à la maison et nous pouvons reprendre les améliorations d’aménagement. L’électricité, enrichie petit à petit, mérite d’être mise au propre, avec en particulier 2 prises extérieures (220V quand il est dispo et panneaux solaires) qui nous éviteront de passer les câbles par la porte au risque de les abimer… Nous ajoutons aussi des tiroirs, nous créons une seconde assise afin de placer une table entre les 2 (pied Lagun) puis nous allons améliorer les meubles hauts qui n’étaient à ce stade que des cagettes en bois fixées sur les parois (solution rapide avant notre trip en Norvège l’année dernière). Karine va ajouter la touche de peinture et la déco qui rendent tout ça si agréable à vivre…

Ah oui, on devait parler lanterneau aussi… LE cauchemar pour Stéphane… ce petit écoulement léger, presque un goutte à goutte digne d’une torture chinoise, mais qui résiste malgré les pâtés de Sika mis pour faire et refaire l’étanchéité… Des cartouches de Sika oui… mais, comment dire… peut-être une légère dyslexie numérique, ou un manque d’attention lors du visionnage des nombreuses vidéos tutos… en tout cas ne croyez pas que le Sika 225, 252, 522 ou 552 font la même chose… non non non… et quand on prend une colle pour plaques pour essayer de faire des joints d’étanchéité, fatalement ça ne fait pas le job… 😊 Et comme cette fichue colle, elle, est de bonne qualité, impossible de l’enlever du plastique donc commande d’un nouveau cadre de lanterneau en pièces détachées. Karine, avec beaucoup de patience, enlève les traces sur la carrosserie puis nous posons à nouveau le tout, mais avec le bon Sika cette fois-ci ou plutôt les bons Sikas : Sikalastomer 831 E (en bande facile à travailler) + Sika 521 UV pour les joints périphériques. Pose méticuleuse, séchage, puis tests sous une grosse pluie : tout bon ! (pour l’instant…)





Quelques sorties prévues d’ici là mais le trip de l’été est décidé… après avoir imaginé un itinéraire sympa vers la Roumanie, la Bulgarie et Istanbul, la chaleur nous fait repousser ce projet à plus tard, quand nous pourrons le faire en dehors de l’été. Nous allons donc retourner découvrir l’Ecosse, que nous avions visité à moto, avec une tente et avec surtout une belle tempête qui nous avait fait quitter l’Ile de Skye et nous avait fait abandonner la visite des Hébrides extérieures. Les bateaux sont réservés, départ et retour depuis Cherbourg afin de pouvoir laisser notre boule de poils dans le fourgon et pas dans une cage, le trajet étant assez court (pas de possibilité de l’avoir avec nous en cabine malheureusement… mais nous pourrons passer le voir 1 fois pendant la traversée qui fait un peu plus de 4 heures). A nous la panse de brebis farcie, les single track roads, les kilts et les midges !



Bref, on prépare le fourgon, l’itinéraire, l’anti-moustiques et on compte les jours 😉