
Nuit sous le déluge, tac tac tac, petites gouttes d’eau qui se sont formées juste sous le ventilo. Apparemment notre fuite n’est pas tout à fait résolue. On accroche un chiffon microfibre au plafond et on bourre de papier toilette autour histoire de contenir la fuite. Stef a ajouté la cape de pluie sur lui histoire de ne pas tremper la couette si jamais ça tourne mal.
2 h du matin je vois bien que mon chéri dort mal tracassé et essayant de remettre la cape de pluie dès que celle-ci bouge. Je prends la place et sombre sans soucis ni tracas. Matin chiffon un peu mouillé mais rien de grave. Ces petits tracas disparraissent très vite quand au matin on a la chance de voir la nature se réveiller.



Nous prenons la route vers Grense Jakobselv afin d’aller voir la chapelle du roi Oscar II, le bout du bout de la Norvège du Nord à quelques mètres de la frontière Russe.
Nous passons tout d’abord devant la frontière terrestre pour ensuite prendre une petite route en très mauvais état puis de la piste.


Plusieurs panneaux nous informent de ce que l’on ne peut pas faire : pas de photos de personnel militaire russe, pas de geste offensants vers la Russie et j’en passe. Seule une petite rivière fait office de frontière. C’est impressionnant, des caméras veillent, on sent que l’on est observé.

Petit picnic tout au bout le temps de chercher une géo cache que nous ne trouvons pas, avant d’aller faire un tour à la chapelle. Une fois en haut des marches la gardienne nous dit de faire vite car la saison estivale est terminée et la chapelle ferme au public. On entre le temps de faire quelques photos tout en remerciant de nous avoir permis de la visiter.




En route direction Kirkenes, ville pas très jolie, terminus de l’hurtigruten.
Nous retirons de l’argent Norvégien (10 NOK = 1 €) avant de reprendre la route vers BugØnes ou Stef a repéré un petit bistrot qui sert du King crab…..ça ne sera pas du crabe ce soir mais une omelette car le tarif est élevé : 64,50 € l’assiette pour une personne.
On commence à chercher pour se poser pour la nuit mais les emplacements indiqués par park4night sont tous pris dans le village.
Nous repartons et trouvons un spot sur la route au milieu de rien avec la mer pour toile de fond. Parfait ! Petite balade avec Preik, manger et dodo. Nuit venteuse mais réparatrice.

Lever avec 9 heures de sommeil au compteur parfait !
Nous reprenons la route avec quelques missions logistiques pour commencer : vider les poubelles, faire quelques courses et surtout faire le plein d’eau. Cette dernière tâche est effectuée dans la station service où nous faisons le plein. La caissière nous donne la clé et nous pouvons aller nous servir gratuitement. C’est le bon moment pour remplir les 2 bidons de 20 litres qui nous servent de réserve et pour la douche, le bidon « lifesaver » de 18 litres qui nous filtre l’eau potable et le bidon de 10 litres qui alimente l’évier. Tout est plein, nous avons 4 à 6 jours d’autonomie en fonction du nombre de douches prises.
Départ pour le phare de Slettnes. La route est magnifique. Longue pose face a un fjord, balade avec Preik qui se fait une beauté en se roulant dans la crotte de renne et prises de vues drone pour Stef après vérification du droit de vol à cet endroit (une appli donne les zones et permet de voir où sont les aéroports, on ne doit pas voler à moins de 5 km).
Nous reprenons la route. Celle-ci est très minérale et lunaire, tout ce qu’on aime !

J’ai du mal à imaginer que l’on ai pu faire cette même route il y a 5 ans à moto. Ça me paraît complètement fou, cette impression d’être seuls au monde, le froid, le vent et pourtant on l’a bien fait, ça a même donné des idées à nos amis Damien et Karine, qui sont encore en train de redescendre avec des conditions pas toujours top. Bravo à eux.
Nous traversons le petit village de Mehamn puis Gamvik avant d’arriver au phare de Slettnes, le plus septentrional du monde (même latitude que l’Alaska), toujours aussi beau. Du vent, encore du vent et des rennes qui paissent tranquillement. Trop de vent pour un vol de drône, on va attendre que ça se calme. Nous sommes installés pour la nuit juste à côté du phare.

Nous partons pour une grande balade avec Preik pour trouver la geocache déjà débusquée il y a 5 ans, un travel bug vient d’y être déposé d’après le site (géocatching.com). A peine partis nous croisons une procession, un débarquement d’italiens en camping car, ils sont 15 véhicules ! On verra au retour ce que ça donne… La balade nous amène à travers la lande, accompagnés d’un troupeau de rennes…..petite appartée pendant que je tape ce texte une maman renne et son petit s’approche tout doucement en me regardant moment absolument magique …..nous continuons donc notre recherche de cache, nous trouvons quelques mûres arctique sur notre chemin, ça a un goût et une odeur très particuliers. Nous trouvons enfin notre objet voyageur qui vient de France. Nous en déposons 2 autres que nous avions récupéré lors de notre road trip en Australie.




Nous repartons voir ce que donne le campement. Hagrrrrrrr On est tout collé serré, même pas 1 mètre entre notre porte et celle du camping car qui s’est garé juste côte. Tous le monde n’a pas la même conception de l’espace vital. Hop on remonte et partons chercher un spot plus calme. Nous trouvons notre bonheur 500 mètres plus loin avec vue sur le phare, la mer et les rennes. Petit apéro, on mange à l’intérieur et gros dodo.



Levé 7 h, balade dans la lande avec Preik. Petit déj fantastique sous le soleil avec nos amis les rennes qui passent nous faire un petit coucou, une maman et son petit. Deuxième cadeau une tache brune au loin se déplace, je saute sur les jumelles, un renard se déplace à la recherche d’une proie. La journée commence vraiment bien.
C’est quand la suite? Gros bisous 😚
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